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vendredi 5 août 2011

Dianthus armeria à Mirabel




Benoit Dorion m'envoie ces photos d'une plante que je connaissais pas : le Dianthus armeria, (oeillet arméria, Deptford pink). Je croise à l'occasion son parent le Silene armeria mais je n'ai jamais rencontré cette belle Caryophyllacée (la famille de l'oeillet).




 
La plante est mentionnée dans la Flore Laurentienne de Marie-Victorin qui, à l'époque, la donne pour rare au Québec. C'est encore le cas je crois! Elle origine du Caucase à l'Europe de l'Ouest et on la trouve maintenant un peu partout en Amérique du Nord et ici au Domaine Vert et au Golf Hillsdale à Mirabel au Nord de Montréal.






Une plante de pleine lumière dans des sols secs, graveleux et compactés. La beauté délicate ne semble pas exclure la force de pousser dans des milieux aussi perturbés et difficiles.

Benoit ajoute qu'il a observé plus de 110 espèces d'oiseaux au Domaine vert. Je tâcherai d'aller inspecter ces lieux que je ne connais pas.

Merci Benoit pour les photos et les notes!



Note : Je devrais publier ce weekend le troisième billet de la série "256 pouces carrés de biodiversité".



vendredi 14 mai 2010

Ma ruelle verte


Je vous montre à l’occasion la vue depuis mon balcon ou sur mon attrape-plante. C’est au tour de ma ruelle maintenant. Elle n’est pas extraordinaire, pas du tout fleurie mais néanmoins totalement verte! Et le fait remarquable est que tous les arbres qu’on y trouve sont arrivés de leur propres chefs. Au pluriel: le vent et les écureuils.



Et une enième photo du mouron du Lotus Bleu. Le mouron est increvable et si les proprios n’ont pas encore eu le temps de fleurir ces petites boîtes au sol, ils n’ont pas encore remarqué que c’était déjà fleuri! Je leur proposerai d’ailleurs de renommer leur resto: “Le mouron blanc”. Le mouron est après tout aussi exotique que le lotus!
 


dimanche 21 mars 2010

Mouron en mars


le mouron sur la rue Duluth photographié hier, dans le beau substrat très urbain...

Le mouron du Lotus Bleu (Stellaria media, mouron des oiseaux, common chickweed, p.176) est en fleur depuis quelques jours. Discrètement en fleur en même temps que les érables argentés qui sont les premiers arbres à fleurir à Montréal et dans la région.

Quelques autres billets où le mouron des oiseaux fait la manchette:

mercredi 20 janvier 2010

L’increvable mouron des oiseaux


un bac de fleurs sur la rue Duluth à Montréal

Ces jours-ci il fait encore plus chaud que la normale, avec un peu de soleil. Cette colonie de mouron des oiseaux (Stellaria media, common chickweed, p.176) est tout près de chez moi.



quelques samares de frêne, des mégots de cigarettes et toute sorte de détritus

Il m’est très commode de vérifier comment se portent les éternelles. La neige a fondue et les plantes sont vertes et poussent dans la neige. En fait il y a même des boutons! S’il fait soleil encore demain et vendredi elle sera probablement en fleur.




quel increvable champion ce mouron

Les paris sont ouverts: la Stellaria sera-t-elle la première plante à fleurir en 2010? En Janvier? Il faudra peut-être se rendre à l’évidence: elle fleurit tout l’année! Quelle géante!


lisez: Elle était en fleur en novembre sous les premières neiges




jeudi 3 décembre 2009

Fleurs de décembre


un peu de soleil et hop! on ouvre des fleurs!

Le soleil est horizontal et ne fait plus d’effort pour monter plus haut. Enfin dans notre hémisphère! Ailleurs évidemment il commence à leur plomber un beau printemps! Mais ça ne me fait pas une belle jambe! (Les deux sont assez ordinaires en effet).



hors norme

Novembre a été exceptionnellement chaud et lumineux et hier encore plus! Alors j’ai fait un court circuit dans le quartier, question de constater ce qui fleurit encore. Ce sont toutes des plantes d’autres latitudes ou longitudes! Et elles n’ont aucun respect des règles de la saison du terroir!



chénopodium et la célèbre capselle

C’est tout un problème! La loi prévoit qu’au 15 décembre tout véhicule doit être muni de pneus d’hiver. Ce sera alors l’hiver! Et que fera la capselle? Elle s’amusera encore à fabriquer des petits coeurs de semences? Allo-o-o!




les briques chaudes sont des tropiques pour le galinsoga

Poilu il supporte bien le froid. (c’est pas mon cas...) Numériquement c’est sans doute l’espèce en fleur la plus importante si loin dans la saison. Bien des individus montrent des signes de gelures, mais en micro-habitat plus chaud tout va bien.




la descendance monte et s’envole

Les grands pissenlits (...) aussi n’ont rien compris...ils installent encore des parachutes sur leur graines...comme s’il n’y avait pas de lendemain...les tropiques et maintenant la Bohème!



doigt de dame au pied du mur

Ce Persicaria aussi est présent en grand nombre. Protégé “mécaniquement” des pas endormis des humains, au pied d’un mur chauffé par le soleil, il n’a toujours pas ses pneus à neige.



spécialiste des joints de pavé: une des “micro”-Caryophyllacées

Une de ces espèces dont j’espère avoir le temps de mieux étudier l’an prochain. Je crois qu’il y a trois espèces de ce groupe de petites Caryophyllacées, toutes curieusement spécialistes des joints de pavés. Toutes plus petites les unes que les autres et on les confond avec un indistinct “gazon” ou une ordinaire “mousse”.



le mouron du Lotus Bleu (un resto vietnamien)


Ça c’est de l’excès! Ça prolifère! En décembre...vraiment! Infraction double au Code de la Route (ou des trottoirs...): ça pousse alors que c’est le temps de se tirer! Et un alcootest s’impose: ça fleurit!


l’ivresse du mouron: le voilà en fleur

On est occupé à cirer nos raquettes, polir la motoneige, repasser nos tuques et le mouron rit et s’amuse! Vert comme le printemps. Ce doit être une espèce irlandaise. Quelles moeurs déplorables...




lundi 30 novembre 2009

Fleurs de neige


mouron des oiseaux (Stellaria media, common chickweed, p.176) 

Techniquement et officiellement l'hiver arrive quand il y a de la neige dans mon attrape-plante. C'est évident. Il y avait de la neige ce matin...Voici donc deux plantes qui poussent et fleurissent à Montréal l'hiver. Ci-haut le mouron n'est pas exactement en fleur, les boutons ne sont pas tout à fait ouverts. Mais il est dans la neige...



matricaire odorante

Une autre sous la neige, déjà fondue... Matricaria discoidea (pineappleweed, p.125) mais la floraison ne fait aucun doute!

Il me reste à faire quelques photos demain pour documenter non seulement les plantes fleurissant après la première neige mais aussi celles qui fleurissent en décembre. C'est une toute autre catégorie voyez-vous...


dimanche 29 novembre 2009

Les mauvaises herbes de Darwin


l’itinéraire de décembre 1831 à mai 1836

Durant son voyage de 5 ans autour du monde, à bord du Beagle, Darwin a récolté des centaines de spécimens de végétaux. Il est assez intéressant de constater que certains des spécimens récoltés dans des endroits qu’on pourrait croire isolés (à l’époque encore plus que maintenant!) étaient en fait des “mauvaises herbes”. Plus correctement, évidemment, il s’agit d’anthropophytes, de plantes voyageant avec les hommes (volontairement ou pas).



mouron et laiteron voyageaient déjà

Les spécimens d’origine européenne ci-haut: Stellaria media (mouron des oiseaux, common chickweed, p.176) des Îles Falkland et Sonchus asper (laiteron rude, spiny-leaf sow-thistle, p.131) de l’archipel de Chonos (Chili). Le mouron des oiseaux est la plante dont je parlais il y a quelques jours: voir le billet Course à rebours. Nous la verrons encore: elle se porte très bien et j’essaierai de la photographier en décembre (elle ne sera pas la seule) et éventuellement dans la neige, ce qui est déjà plus intéressant...

Tous les spécimens végétaux, plantes indigènes et étrangères, amassés par le naturaliste sont aujourd’hui réunis et entièrement consultables en ligne à l’adresse suivante:


Amenez-moi, je travaillerais dans la soute à charbon...jusqu’aux Falkland pour voir le mouron!


mercredi 25 novembre 2009

Course à rebours


fleurira dans la neige cette année?

Le mouron des oiseaux (Stellaria media, common chickweed, p.176) est je crois bien la dernière plante à fleurir. Comme je l’ai déjà indiqué il n’est pas rare de la voir encore en fleur alors qu’il y a de la neige. La colonie ci-haut s’est mis à germer et croître au mois d’octobre. Elle est installée dans un bac à fleur sur le trottoir et les propriétaires du resto ont des soins irréguliers: tantôt ils y mettent des fleurs, une autre année non. Des fois ils en plantent puis elles sont vandalisées et ils replantent. Mais toujours depuis plusieurs années le mouron y est présent...Ce hasard des soins expliquent la croissance tardive de cette nouvelle génération, la précédente ayant été “désherbée”. 24 novembre.



Sur cette autre photo prise ailleurs le 10 novembre on voit bien les poils en ligne sur un seul côté de la tige: c’est un caractère certain pour l’identification de la plante. Avec la maturation de la plante la tige s’allonge (comparez avec la photo plus haut).



Le galinsoga est partout en pleine floraison. Comme sur bien des trottoirs il est seul, il se remarque. Les spécimens ne sont pas tous aussi malingre que celui-ci trouvé dans le bac du resto plus haut. 24 novembre.



Le 10 novembre. À la voie ferrée le léontodon d’automne (à gauche) était encore bien présent. On le trouve souvent dans les platebandes et gazons où on le confond avec un pissenlit retardataire (il y en encore quelques-uns!)


Astéracée, diplotaxe des murs et persicaria, 11 novembre.


L'impatiente de Balfour. La plante semble un peu fragile, les fleurs certainement! Mais elle était encore en fleur il y dix jours dans des endroits protégés et ensoleillés. 12 novembre.




mercredi 4 novembre 2009

Écologie urbaine: les fourmis 3


une potentille dans le jardin suspendu des fourmis

Je reviens une dernière fois sur le cas intéressant de la florule (flore particulière d’un petit milieu) des murs de pierre. Comme je le mentionnais j’ai fréquemment visité ce haut mur des Carmélites. Presqu’à chaque fois j’y trouvais de nouvelles plantes. Certaines étaient d’abord arrivées au pied du mur puis l’année suivante je pouvais les voir à quelques décimètres du sol ou beaucoup plus haut. Au-delà de savoir comment les graines de ces plantes se retrouvent sur le mur par le vent (anémochorie) ou les fourmis (myrmécochorie) il y a la question de savoir comment les plantes s’y maintiennent jusqu’à la floraison. L’humidité dans l’épaisseur du mur est assurée par des infiltrations d’eau. C’est ce qui explique aussi la restauration complète de la muraille!

Si certaines plantes produisent des graines ailées ou assez petites pour être portées par le vent d’autres sont probablement plutôt transportées par les fourmis qui avaient des nids et des réserves (des greniers) dans la muraille. Les fourmis ne prennent pas seulement les graines pourvues de ce bourrelet nutritif et attractif qu’est l’éléosome mais de nombreuses autres graines. En autant que la graine soit de dimension adaptée à leurs mandibules et comestible, les fourmis s’en occuperont.




les tiges se collent au mur

Il n’est pas toujours facile d’expliquer ces semis escaladeurs. Le vent en est responsable dans beaucoup de cas chez les Poacées (Graminées) dont les petites graines sont adaptées à ce mode de dissémination. De nombreuses graminées ont des adaptations pour les escarpements: cette façon de pousser collé sur les pierres en est une. Les fourmis s’intéressent par ailleurs aux graines de ces plantes même si elles ne portent pas toujours d’éléosomes. Il y a des fourmis granivores. Les individus de cette famille étaient les plus nombreux sur le mur. Pas étonnant: ces plantes ont deux mode de dissémination à leur service, le vent et les fourmis.




ces Astéracées ont-elles des éléosomes?

Il en va probablement de même pour les Astéracées, la plupart s’installant sur les murs au hasard du vent qui les poussent. L’adaptation pour le vol est ici plus évidente (les “parachutes” comme chez le pissenlit) que chez les Poacées. En terme de diversité (le nombre d’espèces différentes) et de fréquence (le nombre d’individus) cette famillle vient après les Poacées. Certaines espèces d’Astéracées ont des éléosomes (les centaurées par exemple). Pour celles que j’ai trouvé la vérification attendra l’année prochaine.



de la famille du Poinsettia

Certaines familles de plantes sont connues pour avoir cette relation particulière avec les fourmis, la myrmécochorie. Les Euphorbiacées sont de celles-ci. La ricinelle rhomboïde (Acalypha virginica, Virginia threeseed mercury, p.193) n’a été aperçue qu’une fois sur le mur, mais il n’y en avait pas beaucoup aux alentours pour offrir des graines aux fourmis.



une autre euphorbe bien familière


L’euphorbe maculée (Chamaesyce maculata, hairy-fruited spurge, p.194) est peut-être moins étonnant: cette plante s’accomode des endroits xériques comme le ballast des chemins de fer. Euphorbia helioscopia est aussi une des plantes de la famille qui intéresse les fourmis: il m’est déjà arrivé de la voir sur des murs. Si la météo le permet j’irai chercher des graines de ces plantes afin de constater si elles ont justement des éléosomes.



herbe à chat des murailles


Ci-haut cette Nepeta cataria (herbe à chat, catnip, p.218) d’une famille (Lamiacées) aux nombreuses espèces myrmécochores. Ces graines sont minuscules mais il faudra ici aussi les observer de plus près. À quelques reprises j’ai aussi observé l’agastache fenouil poussant sur des murs.



la fougère aurait fait un beau micro-paysage, dommage!

La fougère ne produit pas de graines, elles ne produit que ces minuscules spores qui ne sont d’aucun intérêt pour les fourmis. C’est le vent ici qui est les semeur de fougères. La présence de la plante était une indication de l’état du mur: les infiltrations d’eau permettait à la fougère d’y vivre et annonçaient des travaux de réfection! Quel dommage: le mur commençait à murir...et c’était parfait pour la flore qui s’y installait en tout cas! À droite une Fabacée, la luzerne lupuline, une espèce d’une famille myrmécochore. Les graines de la vesce jargeau ont des éléosomes.



silène des enfants et des fourmis


Cette plante n’est en fait qu’à une quarantaine de centimètres du sol, mais je l’ai trouvé à quelques reprises bien plus haut. Ce n’est donc probablement pas un simple cas d’anémochorie et les fourmis en seraient les responsables. L’espèce colonise le pied du mur depuis bien longtemps et il est évident que les pigeons raffolent de ses graines minuscules.

J’aurai une attention particulière pour la myrmécochorie l’été prochain. La recherche de bons vieux murs bien murs et l’étude des plantes que j’y trouverai nous fera un peu mieux connaître cet aspect méconnu de l’écologie urbaine.



mercredi 5 août 2009

Deux ou trois grands projets

 
un luxe d'espace et de lumière


C'est ma deuxième visite au site du futur Super-Hôpital McGill. L’ancienne gare de triage du CP, la cour Glen, a été complètement rasé il y trois ans, je crois, en préparation des grands travaux. Montréal a deux pharaons il faut donc deux Super-pyramides. Quant à l’utilité des pyramides...

 
en moins d'un an des quenouilles dans une flaque


Comme à ma première visite j’ai l’impression d’une expédition lunaire...sauf pour la végétation qui s’y installe. Certains travaux ont remaniés un peu l’endroit et une mare c’est empli d’eau. Déjà les quenouilles sont présentes avec des échinochloas toujours étonnants parce capable de vivre dans le sol nu le plus sec ou les racines dans l’eau. Adaptables vous dites?


Tristan m'accompagnait


Le choix du site de l’hôpital des Anglos est supérieur à celui des Francos qui ne prévoit malheureusement aucun rasage général...quel manque d’imagination! Le sens paysager des premiers fait vraiment toute la différence! Un magnifique désert urbain!

L’avancement des travaux m’impressionne, un véritable canyon a pris forme. Nous sommes vraiment dans l’Ouest...Cela constitue une surprise: aucun communiqué ou conférence de presse pour annoncer ce qui semble déjà une réussite remarquable: c’est un des plus grands terrains vagues fraîchement préparés que je connaisse.

Si ce Super-projet suit le cours normal des choses ici à Montréal, on aura le temps d’être témoin du déploiement de cette nature, en succession un peu chaotique, sur encore quelques années.



 
saponaire, olivier de Bohême (?) et matricaire camomille

Le projet permanent des végétaux est en marche. L’hésitation n’est pas ce qui les caractérise. Déjà l’année dernière j’étais surpris par les nombreuses saponaires officinales présentes ici. Les sols nus c’est habituellement pour des plantes des steppes et des prairies, graminées, les trèfles et autre de la famille des Fabacées.




L’asclépiade un peu malingre et l’achillée aussi me surprennent. Cette brassicacée est déjà en graine, son cycle de vie terminé au début d’août. Comme il ne s’agit que d’un petit bâton sec debout, sans feuilles, portant une masse de siliques chargés de graines et que je ne l’ai pas encore vu en fleur, je ne sais pas l’identifier!

Les jeunes arbres, érables à Giguère et peupliers sont en grand nombre et il y a aussi quelques robiniers faux-acacia et une Éléagnacée non identifiée (mais probablement l’olivier de Bohême). L’endroit sera magnifique dans vingt ans...

Pour l’instant le site est celui du Super-Terrain-Vague du futur Super-Hôpital McGill et une incomparable expérience de colonisation des végétaux. Carte-soleil ou pas, de bonnes chaussures, un chapeau et de l’eau seront nécessaire.

Un terrain vague se précise. Les végétaux sont impatients...

dimanche 21 juin 2009

De près, quelques rudérales





nectar du centre-ville


En me rapprochant de ce petit tas de terre récent (voir le message d'hier) j'ai trouvé beaucoup plus d'espèces que je m'y attendais. C'est un milieu désolé, un grand terrain sec couvert de gravier.

À gauche un Erysimum cheiranthoides (vélar fausse-giroflée, warmseed wallflower, p.159). Au centre un agripaume cardiaque (Leonorus cardiaca, motherworth, p.217) que j'ai trouvé un peu partout dans ce coin (Saint-Laurent/Sainte-Catherine). Finalement cette caryophyllacée qui est aussi curieusement commune au centre-ville.

J'ai trouvé cet habitat rudéral en me rendant au Complexe Desjardins, à côté duquel il y a un Epipactis helleborine dans la haie du théâtre. Elle est toujours là, au pied d'un arbre mais elle ne fleurira pas cette année.



dimanche 14 juin 2009

Lachine est à côté

 
modèle d'attrape-plante à l'épreuve de tout





Tandis que nous faisions une visite à caractère historique et ruisseaulogique dans pointe Saint-Charles au canal Lachine j’en ai profité pour vérifier l’état de ces très anciens attrape-plantes. Je crois bien que je peux affirmer qu’il sont en état parfait de fonctionnement. La solidité de nos modèles en fonte a fait ses preuves. Évidemment tout cet épais métal ne laisse que peu de place pour les plantes: c’est un modèle monoplace.

Image du haut. À gauche un chénopode blanc (Chenopodium album, lamb’s quarters, p. 178 ) puis au centre un échinochloa (barnyardgrass, p.241) et à droite, avec un soucis esthétique évident, Medicago lupulina (luzerne lupuline, black medick, p.201)’est installée.

Image du bas. Vue latérale de notre modèle garanti à vie avec sa fixation anti-vol. Au centre, deux Caryophyllacées (Stellaria graminea, p.174 et Cerastium fontanum, p.168) qui poussaient côte à côte. À droite: la plus grosse fleur de Potentilla stricta (potentille dressée, sulphur cinquefoil, p.256) que j’ai jamais vu. (pour l’échelle ce n’est pas pas mon petit doigt, c’est mon index...)

Allez voir sur le blogue de Charles L'Heureux pour les photos de l'excursion:

Ruisseaux Montréal



lundi 13 avril 2009

Signes du printemps 4


J’ai fait la visite d’une marge négligée (heureusement, si vous voulez mon avis...) d’un stationnement dans mon quartier. Quelles plantes ont commencé leur croissance? Ce sont des vivaces ou des bisannuelles qui “partent” le plus tôt. Elles ont passé l’hiver grâce aux parties souterraines qui restent vivantes. Dès que la neige est fondue et que le sol se réchauffe elle profite de cet avantage d’une longueur d’avance sur d’autres végétaux.

À gauche: Silene latifolia (silène blanc ou lychnide blanche), reconnaissable aux feuilles finement pubescentes et aux tiges noueuses séchées de l’an passé qui révèlent des feuilles opposées. Au centre Tanacetum vulgare (tanaisie vulgaire), et Daucus carota (la carote sauvage) dont on aperçoit la “carotte” pâle qui porte les feuilles.

(cliquez sur les photos pour voir un peu plus grand)

mardi 7 avril 2009

Et quelles plantes fleurissent le plus tard?

Stellaria media

Dans la famille de l’oeillet (les Caryophyllacées) le Stellaria media et Cerastium fontanum, se trouvent à l’occasion alors qu’il y a de la neige. Pour la première il ne faut pas aller bien loin au sud (Hamilton, Ontario) pour qu’elle fleurisse presque toute l’année. On la trouve en fait de la Floride au Yukon et au Labrador. La plante d’apparence frêle est en fait plutôt robuste et adaptable. Je l’ai vu en fleur le 5 décembre passé. Le même jour j’ai vu des Senecio vulgaris en fleur, couverts de neige fondante. Ce sont peut-être les deux espèces qui fleurissent le plus tard.

Pour ces plantes, toutefois, ce n’est pas tellement le fait qu’elles soient hâtives qui explique la plus longue saison de floraison. Il suffit d’un redoux, d’une période où la température s’élève au-dessus de 0 celsius pendant quelques jours, pour permettre à nouveau la croissance et la floraison. C’est qu’elles résistent à des gels légers à la fin de la saison.

La phénologie est la suite des changements d’une plante au cours d’une année. Le début de la croissance, ou la floraison, la feuillaison et la fructification. (Pas toujours dans le même ordre!) La phénologie se modifie avec les changements (réchauffements) climatiques. Les dates de ces stades phénologiques sont de plus en plus hâtives ou tardives. Et il y a une forte tendance...

Les arbres fleurissent tôt et fleuriront de plus en plus tôt et certaines plantes fleurissent n’importe quand et bientôt presque toute l’année. À quand les colibris à Noël!