samedi 31 mars 2012

Flore des Falklands



Calceolaria fothergillii, Schtroumpfs des Malouines...

Ce n'est pas du tout le billet que je prévoyais ce matin… mais cette plante (Calceolaria fothergillii) mérite que je lui fasse un peu de place. Je suis tombé dessus, incrédule, en documentant la flore des îles Falkland (Malouines en français et Malvinas en argentin…). Avouez que ces fleurs donnent une hilarante impression de Premier Avril... Je redoutais le Photoshop! Eh! Non! La plante existe bien et ces fleurs sont comme ça, pas sérieuses un instant... La mâchoire vous tombe? C'est contagieux, non?

Qu'est-ce que je faisais sur cet archipel? Je travaille sur mon texte traitant de trois espèces d'oiseaux disparus. Je vous en ai parlé ici :


Plus spécifiquement je complète le texte sur le Courlis esquimau et j'étais sur la piste de Empetrum rubrum une plante de l'hémisphère Nord que l'on trouve étonnamment ci-bas dans cet autre hémisphère. Je vous reviens là-dessus...

Ce matin donc, on s'arrête un instant aux Malouines...


Vraiment...

Les îles du bout du monde sont découvertes tôt dans l'histoire des grandes navigations par un marin anglais, John Davis à la toute fin du 16e siècle. Plus tard un c'est un autre anglais qui leur donnera le nom de Falkland Islands. Ce sera Bougainville (1764) qui les nommera îles Malouines et qui installera les premiers colons qui étaient apparemment de Saint-Malo. Voyageant sur le Beagle Darwin est passé deux fois (1833 et 1834) par ces îles et a fait des collections de spécimens. Pour connaître tous les naturalistes qui sont passés par ici voyez le The Vascular Flora of the Falkland Islands plus bas.


Nastanthus falklandicus, le faux-plantain.

Avec un total d'environ 350 espèces la Flore des Malouines compte environ 175 plantes vasculaires indigènes dont 14 espèces endémiques (que l'on ne trouve nulle part ailleurs). Outre le Calceolaria les îles ont donc toutes sortes de curiosité. Le rarissimes faux-plantain ci-haut est une des plantes endémiques des îles. Voyez-en d'autres photos ici : Arkive.


Près de la pointe sud de l'Amérique du Sud : les îles Falkland.

Évidemment la Flore des Malouines a des affinités avec celle de l'Amérique du Sud et c'est avec un grand plaisir qu'on trouve des orchidées du Chili et de la Patagonie Andine : Chloraea gaudichaudii, Gavilea australis et G. macroptera, et Codonorchis lessonii, etc.


Codonorchis lessonii

Du côté de la Flore exotique il est tout aussi intéressant d'y trouver ces plantes exotiques communes partout où les marins européens ont posé le pied :  Plantago major, Spergula arvensis, Stellaria graminea et Cirsium arvense et Cirsium vulgare. Toutes ces espèces font aussi partie de notre Flore Urbaine à Montréal.


À gauche Gavilea littoralis et à droite Gavilea australis


Pour en savoir beaucoup plus :

et le

IDENTIFICATION GUIDE TO 22 OF THE NATIONALLY THREATENED PLANTS OF THE FALKLAND ISLANDS


Et n'oubliez pas ce document, riche et complet, du genre qui me fait trembler de plaisir (ah! le libre accès à l'information scientifique!):

The Vascular Flora of the Falkland Islands par D.M. Moore (attention lien direct vers le téléchargement du document compressé.

Et cette page: Life on the edge – the fascinating flora of the Falklands



Chlorea gaudichaudii


Les photos de Codonorchis lessonii, Chloraea gaudichaudii, Gavilea australis, et Gavilea littoralis proviennent de : Birding in the Falkland Islands

Encore: une page par Kew


Bon samedi!


mercredi 28 mars 2012

La Nature du Collage




Collage de Juan Gatti.


Depuis Dada et les surréalistes le collage a été omniprésent en art. Il sollicite "l'activité interprétative" ai-je lu en quelque part… Il est aujourd'hui toujours bien présent et s'il a d'abord utilisé la Bibliothèque Universelle comme source d'images il connaît un réactivation avec les Photoshops et WWW de ce monde. La colle ne tachera plus nos vêtements et la Bibliothèque Universelle est maintenant sur nos Smart Phones.




Collage de Juan Gatti.


Nous baignons dans la nature et notre peau est à la fois protection et isolation, sensibilité et étalage. Nous sommes sensibles par la peau et séparés du monde par elle. La peau est à la fois une médiation et un écran infranchissable. Comme le Paradis est perdu débarrassons-nous en...




Collages de Juan Gatti (collés par Roger Latour...)



L'artiste espagnol d'origine argentine Juan Gatti fait des collages à partir d'illustrations d'histoire naturelle ou de traités d'anatomie. ll a fait de nombreuses affiches de cinéma y compris celles des films de Pedro Almodóvar dont La piel que habito (La peau que j'habite, je n'ai pas vu). Ces Écorchés aveugles errant dans l'imagerie naturaliste me semblent toutefois assez unidimensionnels… C'est beau… mais peu signifiant!




Deux collages de Max Ernst.


Mon collagiste préféré (du temps où il y avait encore de la colle dans les collages…) est Max Ernst qui faisait des romans-collages. Tout y passait : gravures de Gustave Doré, Encyclopédies victoriennes et nouvelles populaires de l'époque, etc. Le procédé rappelle curieusement les films Almodóvar… Avec des titres comme La femme 100 têtes (1929), Rêve d'une petite fille qui voulut entrer au carmel (1930) ou Une semaine de bonté (1934)...


Voyez encore plusieurs de ses collages ici : Poul Webb Art Blog



Deux Amorphophallus titanum autour d'un collage de Max Ernst (collage de Roger Latour...)


Je crois que "l'activité interprétative" que suscite Max Ernst est tout simplement incomparable...




Et en terminant voyez un peu ces images de Amorphophallus titanum 



mardi 27 mars 2012

Coucou la guêpe!







C'est quand qu'on verra enfin des Chrysides???? On les appelle aussi des Guêpe-coucous, parce qu'elles pondent leurs oeufs dans le nid des autres guêpes.




lundi 26 mars 2012

La taille de la guêpe






À 2,5 pouces (6,3 cm) le mâle de cette guêpe (on la surnomme Godzilla) a de quoi inquiéter les inquiets. Megalara garuda, une espèce récemment découverte à Sulawesi en Indonésie a les machoires plus grandes que ses pattes avant! 




 Photo-montage : Mail Online 

Comparer avec cette guêpe bien commune (Vespula vulgaris, la Guêpe commune, d'origine Eurasienne) qui nous ennuie quand nous pique-niquons.




Photo de Chris Murphy (retouchée un peu ici)



À propos de cette méga-guêpe, lisez le billet chez Bug Girl's Blog


Une guêpe de deux pouces et demi? Si vous voulez mon avis : c'est trop grand!


Les guêpes sont extraordinairement variées et comptent des milliers d'espèces avec des styles de vie différents. Nous connaissons maintenant la plus grande espèce. Alors je me suis demandé : quelle serait la plus petite espèce? 



Illustration Polilov : Comparaison de Megaphragma mymaripenne (A) avec deux protozoaires  Paramecium caudatum (B).  Amoeba proteus (C). À la même échelle : 200 μm.

Je suis d'abord tombé sur celle-ci : la microscopique Megaphragma mymaripenne. Sur l'illustration on la voit à la même échelle que la paramécie et l'amibe, deux organismes unicellulaires.


Le mystère (ou l'étonnement, n'est-ce pas?) c'est que le "cerveau" de l'insecte adulte ne compte que 400 neurones.  Il est difficile d'imaginer un système nerveux plus réduit, miniaturisé. Tellement miniaturisé que la plupart de ses neurones (des cellules nerveuses) n'ont même pas de noyaux. Et pourtant elle vole la guêpe! 


Polilov A. 2011. The smallest insects evolve anucleate neurons. Arthropod Structure & Development Volume 41, #1, Janvier 2012.   



Dicopomorpha echmepterygis


Mais il y a une espèce encore plus petite! Il s'agit ci-haut de Dicopomorpha echmepterygis, un guêpe de la famille Mymaridae. L'espèce parasitoïde vit au Costa Rica. Ses femelles pondent plusieurs oeufs nanos dans les oeufs de psocoptères*. Les mâles de D. echmepterygis qui émergeront sont aptères (sans ailes) et aveugles. Naturellement puisqu'il ne volent pas et vont nul part! D'ailleurs ils ne quittent pas l'oeuf de Echmepteryx hageni (le psocoptère en question). Quand ils sortent de leur propre oeuf (dans l'autre oeuf, vous me suivez?) ils cherchent leurs soeurs pondues en même temps par maman et s'accouplent avec elles (ce sont des insectes incestueux, ya longtemps que je voulais l'écrire celle-là...) puis meurent sans avoir quitté l'oeuf-hôte. 

La belle vie...




 Dicopomorpha echmepterygis. Photo : John S. Noyes © Trustees, Natural History Museum




Mais le plus remarquable est que ces mâles (bien plus petits que leurs grandes soeurs) n'ont que 0.139 mm. Si vous préférez (les mots ont de l'importance) ils mesurent 139 microns (un micron c'est un millième d'un millimètre). Et ça c'est plus petit qu'un amibe!


Si vous voulez mon avis : c'est trop petit!

Même pour un petit frère.



*nous connaissons tous les poux de livres qui sont des psocoptères aptères





dimanche 25 mars 2012

La valeur des micro-habitats







Il y aurait 2 millions de petits étangs dans les jardins du Royaume-Uni. De petits gestes ainsi multipliés font une différence pour la biodiversité aquatique. De nombreux amateurs de nature en font autant ici. Je me prends à rêver que des administrations locales adoptent la pratique systématiquement dans les espaces verts…


Via Gary Grant. Son site ici et son Twitter @ecoschemes

vendredi 23 mars 2012

Top predator!







Dans de nombreuses villes et banlieues en Amérique du Nord le coyote (Canis latrans) a fait un retour. Les sources de nourriture sont nombreuses : lièvres et écureuils, cerfs de Virginie et ordures, petits chiens et… chats… Nous avons des coyotes sur l'île de Montréal. On en trouve aussi à Toronto (capitale mondiale du raton laveur) où la population des ratons laveurs a une densité insoupçonnée. Le coyote serait le meilleur contrôle pour ces fouilleurs nocturnes pas toujours bienvenus.




Photo : Christopher Bruno


Nos infrastructures favorisent les déplacements du coyote. L'animal adaptable trouve un habitat favorable et des corridors qui permettent sa circulation : les voies ferrées, ligne de transport électrique, d'espace vert en espace vert, pas étonnant qu'on le trouve à New-York à Central Park même.




En banlieue de Toronto. Photo : Michelle Jarvis


Les fous de chats vont jusqu'à entretenir des colonies de chats féraux par une saugrenue idée de protection de ces animaux. C'est un tort envers les oiseaux. Mail ils semblent du coup concentrer ainsi un source de nourriture intéressante pour les coyotes à San Francisco. Si le coyote rate le chat il peut toujours prendre la nourriture que les pro-chats y laissent...



Illustration (comme un voile de pudeur) : Roger Latour


Des biologistes nous rappellent que le coyote est un prédateur tout au sommet de la chaîne alimentaire : un Top Predator. Il est en fait ce qui manque dans l'équation déséquilibrée entre les chats prédateurs et les oiseaux. Je vous montrerai pas (je me ravise...) un clip ce que cela signifie dans les faits, la photo ci-haut suffira...


 À Vancouver le prédateur devient la proie.

En attendant ne laissez par vos ordures ou la nourriture pour votre animal domestique dehors. Oh! Et bien sûr! Gardez votre chat dans la maison sinon c'est le coyote qui risque de venir en aide aux oiseaux en éliminant leur principal prédateur! Nature pour nature...




Photo : Marya

Voilà. Je le répète : pour éviter la prédation inutile des oiseaux adoptez un comportement responsable avec votre chat, pour sa propre protection gardez-le dans la maison. Le coyote s'en vient près de chez vous...


Oh! Et ne tirez pas sur le messager, aucun coyote, chat ou oiseau n'a été tué pour mon reportage…


Trouvez ici mon billet Le Chat est un Prédateur



jeudi 22 mars 2012

Terrains vagues et toits verts




Photo : C. Dinham


Déconsidérés, à tort, les terrains vagues sont souvent les seuls habitats disponibles pour la biodiversité urbaine. Néanmoins ils sont des habitats transitoires : un jour ou l'autre ils seront rasés et développés comme on dit. Cette surface disparue se retrouve par magie sur les toits des immeubles construits : à moins de construire une pyramide c'est une évidence! Avec l'intérêt croissant pour les toits verts (ou déplorablement blancs…) il est temps de s'intéresser à des toits verts biodiversifiés. Dehors les sédums!






Étudier la flore des terrains vagues en milieu urbain nous indique les espèces à planter sur les toits verts biodiversifiés. Les deux milieux ont en effet bien des points communs : sols secs, fort ensoleillement, etc. Et tant qu'à y être pourquoi ne pas mettre un peu de bois mort, de pierre et de sable… de nombreuses espèces d'abeilles nichent dans le sol. Pourquoi ne pas installer des condos à abeilles sur nos toits verts?




Photo : Roofs and Rambles


Les toits verts nous offrent ces fameux services environnementaux (régulation du climat, etc.). Avec un peu d'imagination et au même coût ils peuvent devenir de riches habitats offrant des services environnementaux à la biodiversité


Architectes et autres toits-verdistes : encore un effort!


Un diaporama chez BBC Nature : Rooftop blooms help pollinators

Le site inspirant Living Roofs

Et à tout seigneur tout honneur, le site de Dusty Gegde : Roofs and Rambles




mercredi 21 mars 2012

Biodiversité urbaine




Un webdocumentaire en une série de clips et documents à consulter :


Parcs et espaces verts, trame verte, trame bleue...


Et avec Philippe Clergeau, Nathalie Blanc, Jacques Weber, que du bon je crois bien!


mardi 20 mars 2012

Dehors le blogueur!




Acer rubra, érable rouge

Dimanche aprem je suis allé profiter de la superbe température constater l'avancement bourgeonnier. Il faut dire que j'avais vraiment besoin de prendre l'air! Travailler le dimanche c'est bien mais pourquoi ne pas aller le faire dehors!


Quelques photos donc pour ce billet, surtout des érables qui sont toujours bien pressés de s'envoyer en l'air. Ci-haut l'érable rouge montre à peine ces bourgeons qui s'ouvrent un peu...



Acer saccharum, érable à sucre

L'érable à sucre ne présente encore rien de particulier (côté bourgeon du moins!).




Acer saccharinum, érable argenté, fleurs stigmatées (femelles)


L'érable argenté ne se peut plus! Toujours le premier à s'éclater! Ci-haut des fleurs femelles qui sont rouges ou jaunes. Les doigts colorés sont en fait les stigmates un peu collants qui attraperont le pollen qui sera lancé en l'air urbi et orbi par les fleurs mâles.




Acer saccharinum, érable argenté, fleurs staminées (mâles)


La pollinisation assistée par le vent s'appelle l'anémochorie. Sur ces fleurs mâles on voit les anthères qui commencent à s'étirer le cou et sortir un peu de la masse dense (en bas à gauche).




Larix laricina, mélèze laricin. 

Encore sans feuille, le mélèze porte en ses cônes des graines ailées.



Celtis occidentalis, micocoulier occidental.

Le micocoulier est encore totalement endormi.


Phellodendron amurense, arbre-liège de Chine


Rien du côté du Phellodendron non plus...


 Gymnocladus dioicus, chicot févier, Aesculus glabra, marronnier glabre


La bête étrange qu'est la branche de cet étrange arbre (le chicot à gauche) roupille encore. Aucun mouvement sauf pour les quelques cochenilles rouges (regardez de près sur le côté gauche au-dessus du centre). Je n'avais pas encore vu les bourgeons bien décoratifs du marronnier glabre aussi connu sous le nom de marronnier de l'Ohio.



 Corylus colurna, noisetier de Bysance, fleurs staminées (mâles)


Les noisetiers avec les inflorescences mâles pendantes, agitées par la brise et libérant leur surplus d'amour aux quatre vents. Autre cas d'anémochorie et très hâtive.



Acer saccharinum, érable argenté, fleurs staminées jouissant du printemps.


Et pour finir les fleurs mâles de l'érable argentée qui font leur bon travail : aux quatre vents! Allez poussières fécondantes! Partez grains de pollen! Volez!




Maintenant, sur un tout autre sujet :


C'est donc officiellement le printemps que je vous souhaite magnifique! Moi comme disait mon ami Churchill (je paraphrase) : "I must go on… there is nothing but blood, toil, tears and sweat. We shall never surrender."
 
 
Surrender? À quoi donc? Jamais à pareille médiocrité en tout cas!

Quelle médiocrité? Le Huffington Post Québec... ben oui!


Un blogue chez HuffPost! Si c'est trop beau pour être vrai… c'est pas vrai! Et voilà! Ma collaboration au Huffington Press Québec est terminée! Enfin je crois… personne n'y répond!

Parler de biodiversité, de nature et de science chez Huffington Post Québec? Quelle occasion ratée, n'est-ce pas?

 
Dehors blogueur? Ben oui les cocos chez Huffington Post Québec, qui sont aussi caractérisés par leur professionnalisme leur célérité, m'ont mis dehors! N'allez surtout pas croire que ces gens me l'ont dit! Ils ont trop à faire! Non ils n'ont qu'à ne pas publier le billet que j'envoie... ou m'empêcher d'avoir de l'interaction avec les commentateurs de mes billets. Je ne peux même pas utiliser la "machine à commentaire!" Depuis le 8 février... Ah! la belle vitesse des médias sur le web...

"bloguez aussi souvent que vous voulez" Faux!

"échangez avec les commentateurs de vos billets"  Impossible!


Ils ont de plus changé un titre comme "Le Chat est un Prédateur" en "Attention, Chat Méchant!". Quelle suprême niaiserie! Imbattable! Il doit y avoir une Madame Minou au bureau...

Leur raisonnement semble être que puisque les blogueurs travaillent gratos alors autant les emmerder!


On croise à l'occasion des gens qui laissent une nette impression qu'ils ont trouvé leur job dans une boîte de céréale… youpi! "Une job en prime dans mes Spécial K! Qui vais-je faire ch… maintenant?" 


Les blogueurs donnent le contenu gratuitement au Huffington Post. En échange ils s'attendent à un peu de respect. Évidemment il s'en trouve pour profiter et abuser de cette situation bien inégale vous en conviendrez. Je m'en plains ici et la porte sera bien définitivement fermée! Mais comme ils ne me répondent pas... Et que sur Flora Urbana je suis chez moi...



Amer? Non, non… je me disais bien que puisque je fais pas dans les sports, la politique ou la chick lit… ça durerait pas...
 


"Living young, and wild, and free." Nous hurle, excitée, une tweeteuse émérite qui porte un joli chapeau… 



Quelle misère... Quelle pathétique et superbe! misère...



Ma réponse? Mon printemps? En mettre plein la vue!
 
 
Une hirondelle (ou tout autre oiseau...) n'a jamais fait le printemps.


Bonne journée!




lundi 19 mars 2012

Solution féline...









Sans plus de commentaire....




vendredi 16 mars 2012

Friedensreich Hundertwasser




Waldspirale ("forêt-spirale")


Un autre Gaudi, vert ce coup-ci, et tout aussi éternellement jeune, Friedrich Stowasser (son nom de naissance) apporte une chose ordinairement impensable par les architectes : la couleur!  Il propose surtout un autre rapport possible entre le bâti et la nature. Toits verts, murs verts et bien plus! Friedensreich Hundertwasser comme bien d'autres hommes visionnaires est déjà passé par là et a laissé des traces.



 Steinhaus, Styria, Austriche. Photo : volcania


Médecin de l'architecture, comme il se présente lui-même, ses propositions visent un partage véritablement écologique et littéralement organique de l'espace entre les humains et la nature. "Certains disent que les maisons sont faites de murs. Je dis qu'elles sont faites de fenêtres." Et les toits deviennent un sol… j'ajouterais.



Un pommier à Steinhaus. Photo : Claus Ableiter Wikipedia


Qui n'a donc jamais rêvé d'une maison dans les arbres? Ou sous terre? Enfant j'ai eu le plaisir (et l'espace…) de construire les deux. Homme-nu, Hundertwasser est un grand enfant. Ainsi tant en ville qu'en campagne il fait passer l'horizon du paysage par le toit. Ou il le colimaçonne sur la maison, le faisant passer à travers à l'occasion. Par les fenêtres s'il le faut. Et de l'intérieur!





Une des cours de la Waldspirale


Il est mort en 2000, quelques mois avant l'achèvement de la Waldspirale ("forêt-spirale"). "La ligne droite conduit a la perte de l’humanité", disait-il. Je ne sais s'il faisait référence à l'architecture ou à la flèche du temps… il aurait alors bien raison! Waldspirale est peut-être une alternative à ce principe transposé du rectiligne, un baume existentiel à apprécier de notre vivant. Il est au fond parfaitement baroque : gardons à l'esprit notre mortalité tout en jouissant de la vie. C'est tout le fragile équilibre de notre condition qui est ainsi humblement affiché. L'ordonné rectiligne veut nous le faire oublier.



Bonjour, Monsieur Hundertwasser!


Nous sommes maintenant à une époque qui conjugue l'hyper-accessibilité de l'espace publique sécurisé qui s'infantilise et de l'enfermement cloisonné et exclusif du privé des privilégiés. Le condo domine... dehors c'est comme dedans! Mais les deux sont imperméables à notre condition. À la Waldspirale, Hundertwasser a au contraire travaillé l'irrégulier et la perméabilité. Même le sol est inégal (scandale! c'est pas du caoutchouc qui le couvre) et devient une "mélodie pour les pieds". Et, comble de l'horreur, tout le monde a accès à la cour intérieure... Vite des caméras de sécurité!


Un nouvel espace urbain est souhaité? L'écologie urbaine c'est pas pour les enfants ou les architectes. C'est pour les artistes! Pour du vert et du vivant, regardons du côté de Hundertwasser. Quitte à rappeler la déplaisante vérité : nous reposons tous sur les épaules de géants. Et ils ont habituellement une barbe… Hon!


Voyez la Citadelle verte de Magdeburg Ici et ici




jeudi 15 mars 2012

Les Jardins de Quatre-Vents




Un shakkei


Occupé à faire du ménage dans mes dossiers je suis tombé sur quelques photos des Jardins de Quatre-Vents à Cap-à-l'Aigle (Malbaie) dans Charlevoix en… 1990. Je n'y suis jamais retourné mais j'en garde un très bon souvenir. Le site et les environs sont incomparables. Si!





Je vous montre quelques photos avec l'avertissement que ce sont des scans à partir de planches-contacts abimées! Alors comme on dit c'est tout faux… Les négatifs sont sur du film 120… je trouverai le temps un jour de mettre ici de meilleures images, j'ai quelques épreuves imprimées sur du papier baryté (wow! ya longtemps que j'avais même prononcé ce mot!).


Comme le printemps semble s'annoncer (il y a deux minutes le couple de Cardinaux se faisait la cour dans la ruelle) le goût du voyage me prend. Tout à coup.





Ces quelques photos ne montrent pas vraiment les jardins mais plutôt l'architecture, mais vous irez vous-mêmes les voir et saluer le travail de Francis H. Cabot. Les jardins de Quatre-Vents sont ouverts au public seulement quatre jours pendant l’été et uniquement sur réservation. Et c'est maintenant qu'il faut réserver!






Pour réserver rendez-vous sur le site du : Centre écologique de Port-au-Saumon





En attendant les vacances vous pouvez maintenant faire un visite virtuelle :


Ici et ici




mercredi 14 mars 2012

Au choix: Oeno ou Nivea?






Je viens de découvrir l'île de Oeno



Je trouve plus intéressante que l'île de Montréal aujourd'hui...






Murmuration




 

Via  Brandon Keim chez Wired Science


Murmuration. Quelqu'un connaît l'expression française pour ce mot utilisé en anglais? À l'origine murmuration nommait le bruit des ailes d'un groupe d'oiseaux avant de devenir le nom collectif spécifique des étourneaux. Une volée de ceux-ci s'appelle (en anglais) a murmuration. On dit : "meute de loups" ou "nuée d'insectes". Mais pour une ciel mouvant d'étourneaux? J'opterais volontiers pour cet anglicisme à moins qu'un mot français existe déjà.


Voyez cette liste pour les "noms collectifs" en anglais :

En français vous en trouverez quelques-uns ici :

Noms collectifs . Mais ce n'est pas très riche.


Voyez ce dossier ces clips sur l'étourneau : BBC Sturnus vulgaris