jeudi 20 août 2009

Au champs d’honneur...

 
Charles L'Heureux a remarqué et photographié la cigale sur ma chemise


Avant de vous entretenir de l’ancienne carrière Miron un petit coup d’oeil sur la biodiversité de l’endroit.

Aucun rapport entre ces deux “insectes” (l’araignée n’est pas un insecte...) sinon qu’ils habitent le même terrain vague (une friche?) en marge de la carrière le long de la rue Papineau. De nombreuses guêpes, abeilles et deux ou trois espèces d’odonates (libellules et demoiselles) ont aussi été aperçu.

La cigale caniculaire se cache habituellement haut des les arbres. On les entend à tous les étés mais on ne les voit pas souvent. Elles sont associées à la canicule et des trois espèces que l’on trouve au Québec, celle qui s’est posée sur ma chemise s’appelle justement la cigale caniculaire (Tibicen canicularis, dog-day cicada). C’est le mâle de la cigale qui chante si fort qu’on se demande comment il évite les prédateurs qui doivent bien être capable de le repérer!

On suggère que le son est insupportable pour les oiseaux! Le chant atteint une centaine de décibels, assez pour masquer une tondeuse par exemple! Il est assez curieux de constater que le même organe qui sert à faire du bruit chez le mâle est celui qui entend chez la femelle qui ne chantent pas, mais qui écoute. Une semaine ou deux à chanter et attirer une femelle...puis il meurt.

Cette cigale verdâtre mesure de 5 à 6 cm de longueur. La larve vit quelques années (pas 17 pour nos espèces) dans le sol, suçant la sève des racines des arbres.


 
le paysage de l'ancienne carrière Miron: un appéritif


L’araignée est une espèce commune des champs ensoleillés. Enfant elle me terrifiait. On la dit innofensive... ce qui ne signifie pas qu’elle n’a pas une morsure douloureuse! Elle n’est pas mortelle disons. Une neurotoxine est suspectée dans des cas de douleurs extrêmes...prudence donc! L’argiope dorée (Argiope aurantia, black and yellow argiope) a un excellent camouflage dans les herbes ombragées avec des taches de soleil. On la trouve du sud du Canada jusqu’au costa Rica.

Le dimorphisme important entre la femelle (2 à 3 cm) et le mâle (0,5 à 1 cm) indique que c’est une femelle sur la photo. Le mâle a un corps proportionnellement plus étroit, sans cette coloration remarquable. Le mâle approche avec prudence la toile de la femelle et joue de la harpe sur sa toile...Ce sera le spectacle d’adieu de notre musicien...Il meurt après l’accouplement et est quelquefois dévoré par l’amateur de musique...

Facile la vie d’artiste...



4 commentaires:

  1. Merci pour l'appéro !

    Merci à la Vie pour le Banquet !

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  2. À bien y penser...c'est toi qui a trouvé ces deux bestioles...Merci!!!

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  3. J'ai déjà lu;

    - la femelle araignée est uniquement responsable du tissage de la toile.

    -les mâles vivent beaucoup moins longtemps et passent ce temps à... chercher des femelles.

    Mmm...est-ce juste ou... ais-je une araignée au plafond ?

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  4. Dans le cas de cette espèce le mâle se fait aussi une toile, pas loin de celui de la femelle. Le comportement de chacune des 40,000 espèces doit varier un peu...mais le dimorphisme est courant.Les femelles ne distinguent pas les mâles d'une proie et ils doivent faire des parades nuptiales pour ne pas être dévoré...La nécessité de l'art...danser pour survivre...

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