prochain départ
L’air est comme les autres océans. Il n’est que sensiblement moins dense. Il y a néanmoins beaucoup de trafic. Ça circule, ça nage en planant, poussé par les vents. Ou, comme les rémoras voyageant sous les requins, les graines des plantes voyagent dans le ventre des oiseaux.
Vous imaginez un peu la chose si les oeufs des oiseaux voyageaient dans les airs en parachute, en ballon, en fusée. Ou autrement. Allo flamand rose! C’est ce que font les graines des plantes. Nos saltimbanques ne se contente pas de marcher sur un fil d’air: elles y dansent en toute assurance. Tiens, traversons cette ville, ce continent. Pour voir.
Vous imaginez un peu la chose si les oeufs des oiseaux voyageaient dans les airs en parachute, en ballon, en fusée. Ou autrement. Allo flamand rose! C’est ce que font les graines des plantes. Nos saltimbanques ne se contente pas de marcher sur un fil d’air: elles y dansent en toute assurance. Tiens, traversons cette ville, ce continent. Pour voir.
Port d’arrivée mon attrape-plante est aussi un point de départ. Un jeu de saute-mouton de balcon en balcon, un téléphérique fiable et efficace, fait de vent... Les plantes se construisent avec le carbone de l’air après tout... Qu’elles maîtrisent ainsi l’énergie éolienne n’est pas très surprenant. Ou alors je me trompe et c’est le suprême du suprême. La parcimonie des parcimonies. L’inventivité vive invisible.
Les plantes font tout le nécessaire avec rien. Et, encore, elle se servent du rien pour aller faire avec du rien ailleurs. Les plantes ne colonisent pas, ce sont nous les colons, avec nos lourds sabots chargés de boue et de graines. Les plantes, elles, résident ici ou là.
Pour mon ami Tristan.
Roger,
RépondreEffacerYou cast lemon juice on the invisible ink of life. Your poetry reminds me of a line written by another botanist of the invisible, the late Montreal poet Matthew von Baeyer.
"True fishermen always catch light."
Thank you for this rendering.
I am deeply touched by your comment. And curious about that poet!
RépondreEffacerThanks quite a lot!
Matthew made a glorious recording of some of this favourite poems. The accompaniment for each was composed and played by Montreal musician David Gossage. It's called Melopoiesis: Love, Death, Reverie and is available at the Grande biblio.
RépondreEffacer...and will do...Cheers!
RépondreEffacerJust came across this blog by accident. I was a good friend of Matthew's and had been googling his name. It's nice to see he's still remembered.
RépondreEffacerEt, Roger, c'est un très beau texte. Merci. :)
Thank you Mel. I received a copy of Melopoiesis from a friend. So Matthew is remembered and dearly so!
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