dimanche 2 août 2009

Renaturaliser les parcs

 
Parc Lafontaine: un coteau en voie d'ensauvagement


Bronwyn Chester m’a recommandé à quelques occasions d’aller voir les zones en voie de naturalisation au Parc Lafontaine. Je suis donc allé voir de quoi il s’agissait. La naturalisation est un changement d’abord esthétique qui favorise néanmoins la biodiversité urbaine. C’est le versant nord du bassin supérieur qui est maintenant épargné par la tondomanie. Une flore spontanée s’y installe donc. De la chicorée et des renoncules, de la bardane et des impatientes du Cap.



 
du spontané s'ajoute à ce qui a été planté



Une partie de la berge du bassin avait déjà été “naturalisée” il y a quelques années. Nous assistons maintenant à la fusion de ces travaux et d’une naturalisation spontanée par arrêt de soin. Une dynamique d’échange et d’influence, les plantes d’un milieu diffusant dans l’autre, et je suis assez curieux de voir où cela mènera dans dix ans.

Pourquoi ne pas continuer l’exercice et naturaliser l’ensemble des bassins? Et pourquoi ne pas y remettre quelques îlots? Où avait-on la tête quand on les a retirés? J’imagine facilement le paysage qui naîtrait de ces interventions. Nette amélioration esthétique ce serait aussi l’occasion des arbres, plantes de rivages, joncs, etc. Pourquoi ne pas procéder à une naturalisation de tous les parcs en ville?



 
Libellula pulchella, libellule gracieuse, twelve-spotted skimmer


Belle occasion d’un rappel permanent que nous habitons une île, un archipel. Belle occasion d’un appel général à la biodiversité: regardez plantes et bestioles, on vous a préparé des habitats.

Flora Urbana, un consortium puissant, décrète la nouvelle règle: chaque parc aura une zone naturelle, un plan d’eau et une île! On épargnerait sur les coûts d’entretien...



5 commentaires:

  1. J'imagine que vous connaissez ce livre et ce site qui appuient vos propres observations et propositions: http://movitcity.blog.lemonde.fr/files/2008/06/img_5618-15cm.1214605833.jpg&imgrefurl=http://movitcity.blog.lemonde.fr/category/ville/&usg=__CZAp9EPzMABhtBH5bXwaUhDkXBw=&h=319&w=425&sz=221&hl=fr&start=9&tbnid=H6RT76WUN3ffqM:&tbnh=95&tbnw=126&prev=/images%3Fq%3Dplace%2Bpublique%2B%252B%2Bplatane%26gbv%3D2%26hl%3Dfr

    RépondreEffacer
  2. L'adresse que je vous ai laissée dans le commentaire précédent n'était pas la bonne. Voici le site: http://movitcity.blog.lemonde.fr/
    J'en parle aujourd'hui sur mon blogue : lucferrandez.com (je parle aussi de vous d'aillurs).

    RépondreEffacer
  3. Bon, le troisième essaie sera le bon . Voci finalement le bon lien pour mener à cet article: http://movitcity.blog.lemonde.fr/2008/10/12/un-quartier-jardin-pour-bouger-avec-les-plantes-vagabondes/
    Désolé...

    RépondreEffacer
  4. Bien d'accord avec la proposition. J'observe également la "tondomanie" un peu trop souvent. Il y a des espaces qui méritent qu'on les laisse s'arranger (si bien) tout seul. Par exemple, au parc Jean-Drapeau, quelques lieux sont laissés à eux-mêmes (bassins filtrants de la plage Doré, les bordures des boisés de l'île Ste-Hélène). Toutefois, il se trouve encore des lieux peu, pour ne pas dire pas, achalandés qui sont tondus et qui pourraient n'être fauchés que quelques fois dans l'été plutôt que d'être tondu systématiquement.
    Je suis bien intriguée aussi de voir l'évolution de la berge du bassin, quel métissage cela donnera!

    RépondreEffacer
  5. Bonjour Jasmine, je suis retourné à quelques reprises au parc Lafontaine (c'est tout à côté). Un travail intéressant a été amorçé et a été laissé en plan. Bien des zones peu fréquentées et difficiles à entretenir (lire: tondre!) pourraient être facilement enrichissables au grand plaisir des oiseaux! Prairies fleuries ou haies vives: diversifions où c'est possible!

    RépondreEffacer