jeudi 11 juin 2009

Le Repos du Renard 2

 
en arrivant hier: cent oiseaux très occupés dans les vinaigriers


 
à gauche le Repos du Renard et, derrière le clocher, le stade olympique


 
le Repos du Renard

 
épervière des prés, grémil et renoncule

J’ai donc été agréablement surpris par ma visite d’hier à ce terrain vague. En quelques minutes j’étais ailleurs et tout autour me le signalait. De nouvelles plantes et de nombreux oiseaux, avec cette impression d’être ailleurs et de mettre le pied sur une nouveau territoire...un de ces lieux où nous ne portons pas suffisamment le regard.

Le petit boisé traversé de chemins et entouré de grand champs me semble un paradoxe topologique: il semblait très grand, plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur! La photo satellite me montrait quelques groupes d’arbres éparses. Rendu sur place l’impression était bien différente. Comme il s’agit surtout de peupliers, des arbres à croissance rapide, ils ont grandi depuis cette photo et ils forment un écran efficace qui isole les lieux.

L’endroit m’a inspiré donc. (si vous ne l’aviez deviné...)

Je me mets à réfléchir à un réseau d’espaces verts interconnectés. La conservation des terrains vagues en tant que réserve de biodiversité urbaine (RéBU) est déjà une idée intéressante, mais que dire de l’interconnection des ces espaces?

La biodiversité urbaine se contente d’un petit boisé ici et d’un terrain vague là et de toute une série de micro-habitats. Ces habitats fragmentés sont souvent trop petits pour permettre la survie de nombreuses espèces. La ville est un archipel de ces petits habitats et chaque quartier compte déjà ses îles. Il faut des traversiers.

C’est le renard résident ici qui m’inspire. Les voies ferrées sont toutes indiquées pour agir en tant que zones de connexion biologique. Elles fonctionnent déjà dans ce sens. Il ne s’agirait que de les améliorer. Et améliorer, en milieu urbain, c’est assez souvent ne rien faire du tout. En tout cas le moins possible...Dans ce “moins possible” les premières choses à faire c’est de modifier sensiblement nos perceptions et nos pratiques d’entretien par exemple.

Et de semer des vinaigriers et des peupliers, des érables à Giguère et des frênes...apparemment les arbres poussent à partir de graines...

Les projets qui ne coûtent rien sont en général reçus avec scepticisme. En effet s’ils ne coûtent rien, ils ne rapportent rien...Pas de grands budgets, pas de grandes annonces, pas de grandes études, pas de contrats de ceci ou cela...

Non, en effet, il n’y a que peu à en tirer pour nous...pour la biodiversité par contre...

Les réseaux de voie ferrées et des nombreux terrains vagues qui les entourent sont une base d'action et de réflexion raisonnable. Ils sont déjà un projet en route. Ils attendent notre attention. Faire avec ces habitats plutôt que défaire ou refaire? Cela aurait le double avantage d’être parcimonieux et économique...

Si nous voulons continuer à parler biodiversité de façon crédible...

Surprenons le renard!


2 commentaires:

  1. Ah les peupliers ! Quels champions tout de même et ils sont partout ! C’est devenu mon arbre favori !

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  2. On partage une grande affection pour ces grands compagnons des humains. Et des autres!

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