pas grand chose ici? osons!
Un dernier bout de terrain imprécis sur Saint-Grégoire devant le parc Laurier. Les immeubles à condos voisins annoncent évidemment “condos sur le parc”. Collectivement nous offrons au promoteur cette plus-value. Comme bien d’autres parcs celui-ci est une ancienne carrière qui a ensuite servi de dépotoir avant sa vocation actuelle: attracteur immobilier!
îlot de nature?
Le terrain vague quant à lui est déjà en partie dépotoir! Il s’ensuit assez naturellement qu’on devra le transformer en RéBU: une réserve de biodiversité urbaine. En général une simple déclaration suffit à cette démonstration d’ouverture aux autres. L’espace en verdissement spontané, lui, fait de louables efforts: il y a même un étang!
nous ne portons pas toujours attention
Une surface assez réduite mais morphologiquement variée: en plus de l’eau qui s’accumule dans le creux on y trouve une pente parfaite pour installer des aubépines parmi les vinaigriers déjà présents.
point de vue
“Puis-je?” semble nous demander cet espace. “J’aimerais vous proposer...” C’est la biodiversité qui parle ainsi...à supposer que nous écoutions! Parce que de son côté la biodiversité urbaine parle à en pas douter, ça veut! Ça agit au mieux entre deux projets, malgré l’injure ou l’indifférence.
même le saule discolore, Salix discolor, a trouvé l’endroit
Voix au chapitre? Siège au conseil? La meilleure place de la biodiversité n’est-elle pas en milieu urbain: avec nous? Pour la majorité des humains urbains la nature est un lointain concept, un projet au-delà des ponts de notre île. Comment mieux donner une idée de la biodiversité globale que de la démontrer ici et maintenant, en temps réel? Comment faire l’amorce d’une réflexion sur un partage équitable de l’espace et des ressources?
le cousin du saule donne un coup de main
Le parc Laurier découle d’une vision minimaliste de la nature pour des besoins humains: quelques arbres sur une surface gazonnée, aires de jeu (y compris pour chiens) et terrains de sport. Est-ce même encore suffisant comme représentation de la nature? Est-ce encore un espace vert? Quel chemin avons-nous parcouru en la matière?
La biodiversité est-elle locataire temporaire et migrante perpétuelle ou sera-t-elle résidente permanente en ville? Dans les condos les nouveaux résidents se verront attribués des jumelles et un filet à papillon. Des bottes de caoutchouc permettront à tous de faire un peu d’exercice dans cet aire de jeu partagée avec la biodiversité.
Un espace vert c’est bien, deux c’est mieux!