Aussi tôt dans la saison, alors que le feuillage des arbres n’est pas complètement déployé, l’exploration offre une autre perspective. Je n’ai pas eu le temps de visiter le sanguinaires observées l’année dernière et j’ai peut-être manqué les quelques plantes printanières qui se trouvent à la falaise. Les colonies d’alliaire officinale en fleur abondent à l’orée du boisé sur le chemin Pullman ou dans les ouvertures de la forêt. Les autres plantes ne sont pas en fleurs et certaines commencent à peine leur développement. L’identification n’est pas toujours possible.Voici une liste partielle de ce que j’ai observé:
Alliaria petiolata, alliaire officinale, garlic mustard, p.152
Anthriscus sylvestris, anthrisque des bois, wild chervil, p.93
Apocynum sp., apocyn, dog-bane, p.97
Aster sp.
Arctium sp.
Calystegia sepium, liseron des haies, hedge false bindweed, p.183
Campanula rapunculoides, campanule fausse-raiponce, garden bluebell
Carex sp.
Carex sp.
Chelidonium majus, grande chélidoine, greater celandine, p.236
Echinops sphaerocephalus, oursin à têtes rondes, great globe-thistle, p.117
Epipactis helleborine, épipactis petit-héllébore, broadleaf helleborine, p.234
Equisetum sp., prêle, horsetail
Erigeron philadelphicus, érigéron de Philadelphie, Philadelphis fliebane, p.
Hemerocallis fulva, hémérocalle fauve, orange daylily
Humulus lupulus, houblon commun, common hop, p.167
Hypericum perforatum, millepertuis commun, St.-John’s-wort, p.211
Fragaria sp., fraisier, stawberry
Fallopia japonica, renouée du Japon, japanese knotweed
Impatiens parviflora, impatiente à petites fleurs, small balsam, p.145
Lactuca sp.
Leonurus cardiaca, agripaume cardiaque, motherwort, p.217
Lithospermum officinale, grémil officinal, common gromwell, p.150
Parthenocissus quinquefolia, vigne vierge à cinq folioles, Virginia creeper, p.283
Pastinaca sativa, panais sauvage, wild parsnip, p.96
Phragmites australis, roseau commun, common reed
Rubus idaeus, framboisier sauvage, red raspberry
Rubus sp.
Rumex crispus, patience crépue, curly dock, p.249
Sanguinaria canadensis, sanguinaire du Canada, bloodroot
Solanum dulcamara, morelle douce-amère, climbing nightshade, p. 268
Symphyotrichum cordifolium, aster à feuilles cordées, heartleaf aster, p.133
Tanacetum vulgare, tanaisie vulgaire, commom tansy, p. 135
Taraxacum officinale, pissenlit officinal, common dandelion, p.136
Toxicodendron radicans, herbe à puce, poison ivy, p.92
Tussilago farfara, tussilage pas-d’âne, coltsfoot, p.
Valeriana officinalis, valériane officinale, p.
Verbena urticifolia, vervaine à feuilles d’orties, white vervain, p.281
Vitis riparia, vigne des rivages, riverbank grape
Il y a évidemment de nombreuses autres espèces végétales à la falaise. D’autre part c’est à son pied et de part et d’autre du chemin Pullman que la plus grande diversité se trouve. Cet habitat ouvert a de nombreuses anthropophytes, échappées de culture, etc. En milieu urbain les habitats ouverts recèlent bien plus d’espèces que les rares vestiges de forêt.
L’endroit a une flore mélangée, issue des différents usages (et abus...) qu’a connu la falaise. Si les peupliers sont une plantation par la ville dans les années 80 je ne sais que penser de la présence de la sanguinaire par exemple. S’agit-t-il d’une présence vestigielle de la forêt d’origine? Les documents que j’ai vu jusqu’à maintenant montre une falaise presqu’entièrement dénudée, avec de rares arbres. Les ravins encore présents avaient autrefois des ruisseaux et sont peut-être encore porteurs d’une flore vestigielle (“naturelle”).
Quelques plantes sont en effet indicatrices de milieu humide. Il serait assez intéressant de les étudier et d’en faire la localisation et l’inventaire. Le lac à la Loutre et les ruisseaux d’autrefois ont peut-être laissé quelques vestiges. La vigne des rivages, les prêles et les saules noirs sont peut-être présents depuis bien longtemps...